LIMINAL : le cœur du Corpus Delicti
La Maroquinerie, Paris — 29 novembre 2025
Par Beatriz Rosas, Bateau Fantôme
« Être fidèle à soi-même, à son identité, à son art. Liminal en est la preuve, le constat. Trente ans après, le son reste aussi profond, aussi intense »
Nous les avons découverts dans les années 90, ou parfois bien plus tard. Nous avons assisté à leurs premiers concerts… ou pas. Un vide, une illusion : un groupe culte, aussi puissant qu’éphémère. Trois albums écoutés en boucle aux quatre coins du monde, et une chanson qui s’invite dans les soirées les plus intimes du milieu underground. Un faux scarabée tatoué dans notre imaginaire. Et trente ans plus tard, un album monstrueux.
Si l’année 2022 a marqué le retour sur scène de Corpus Delicti, elle a aussi initié un long pèlerinage : celui d’un groupe de fans qui les suit depuis dans leur périple musical. Depuis, nous traversons l’Europe – et parfois même les continents – pour les voir jouer. Mélomanes, écrivains, DJ’s, journalistes, artistes, amis, anglais, français, allemands, belges, italiens, polonais, États-Uniens, mexicains, chiliens, colombiens…
Nous nous sommes retrouvés à Paris sous la pluie, impatients d’écouter en live leur nouvel album, d’assister cette fois-ci non pas à un retour, mais à une renaissance. Nous nous sommes reconnus : Nice ? Le WGT ? Paris ? Combien de leurs concerts avons-nous suivis ? Nous sommes devenus une communauté Corpus Delicti sans s’en rendre compte.
Être fidèle à soi-même, à son identité, à son art. Liminal en est la preuve, le constat. Trente ans après, le son reste aussi profond, aussi intense. Des morceaux qui résonnent comme un déjà-vu, qu’on a envie de connaître par cœur et de les écouter sans cesse.
Si l’album live From Dust to Light capte l’essence du voyage musical de Corpus Delicti à la rencontre de leur public, Liminal s’empare de l’âme de ses créateurs, de leur traversée musicale – et en devient le cœur.





